Lausanne, le 12 janvier 2015
Madame, Monsieur,
Je tiens par ce courrier à attirer votre attention sur le travail d'Anne-Laure Sanchez. J'ai eu l'occasion de voir en décembre dernier à Lyon Mémoires d'une robe rouge, créée en 2013, et ai été impressionnée par sa qualité, et plus particulièrement par la beauté de la simplicité avec laquelle le texte est interprété et mis enscène. Il n'est pas rare de voir de bonnes comédiennes sur un plateau, surtout quand on passe la plupartde son temps dans les théâtres ou leurs écoles comme je le fais depuis plusieurs années. Il est plus rare enrevanche de découvrir cette intelligence de la scène, dans ce qu'elle requiert de présence singulière, de conscience du public (sans pour autant lui demander de participer), d'humilité et d'humour aussi. A.-L. Sanchez navigue avec aisance entre les lignes des deux auteurs qu'elle a choisi de tisser, si bien d'ailleurs qu'on oublie quels mots appartiennent à qui, au risque d'une écoute infidèle à Cadiot et Lamarche que l'on croyait aimer mais pour la découverte d'une nouvelle poésie. Une poésie toute féminine qui s'accorde particulièrement avec l'économie, l'écologie devrait-on dire, du dispositif scénique fait de carton, scotch, ficelles et autres objets à porté de main qui nous rappellent que l'art, ici le théâtre, est à la portée de tous. Il suffit d'y croire !
Je souhaite à Anne-Laure Sanchez de vous convaincre, de présenter et représenter ce travail, et au public d'avoir la chance de le rencontrer.
Bien cordialement,
Yvane Chapuis
Responsable de la recherche
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