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La nuit est fraîche, il y a des cigales. Il y a un vent glacé qui rafraîchit mes organes profondément. Je me détends. Au milieu de la chaleur énorme. Je me détends.

 

C'est l'été, j'aime l'été.

 

Un jour d'été. 

C'était un jour d'été. 

Le ciel était vraiment sans nuage et le soleil éclatant. 

Il faisait chaud et je portais une robe rouge vif, tenue inhabituelle pour une balade d'au moins une heure trente mais j'avais mes bonnes baskets aux pieds. 

 

J'en étais à la robe rouge qui m'arrivait à mi-genoux, 

une robe pas provocante du tout mais rouge quand même je l'admets. 

 

Je marchai donc sur un chemin étroit. À gauche une prairie où paissaient des vaches blanches, à droite un bois touffu bordés de mûriers et d'orties. Ce sentier, je le parcourais au moins une fois par semaine. Un chemin pour ceux qui aiment la solitude. 

 

Revenons à notre baigneuse. Comme on dit à la campagne, c’est quelqu’un d'elle, elle est vaillante. Elle a appris qu’elle avait un corps et elle y tient. Il faut dire que certains jours, il vaut mieux rester tranquille, la tête vide dans une rivière. Ouf. Détente. 

 

Extrait de Mémoires d'une robe rouge

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